À la découverte de la ZLECAf

Article : À la découverte de la ZLECAf
Crédit: CUA
1 septembre 2022

À la découverte de la ZLECAf

Le 18 août 2022, le Comité National pour la Zone de Libre-Echange Intercontinentale Africaine (CN-ZLECAf) a initié une rencontre avec les blogueurs de Côte d’Ivoire afin de discuter de la contribution du digital dans une meilleure mise en œuvre de l’accord de le ZLECAF. Mais en vrai, c’est quoi la ZLECAf ? Quels en sont les enjeux ? Quelles actions mènent le CN-ZLECAf pour faire connaître cet accord ?

C’est quoi la ZLECAf ?

Pour rappel, la Zone de Libre-Echange Intercontinentale Africaine (ZLECAf) est un projet de libre échange en cours de mise en œuvre sur le continent africain. Ce projet a plusieurs objectifs généraux :

  • créer un marché unique pour les marchandises et les services facilité par la circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent africain et conformément à la vision panafricaine d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique » telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063 ;
  • créer un marché libéralisé pour les marchandises et services à travers des cycles successifs de when to take testosterone enanthate négociations ;
  • contribuer à la circulation des capitaux et des personnes physiques et faciliter les investissements en s’appuyant sur les initiatives et les développements dans les États parties et les CER ;
  • poser les bases de la création d’une union douanière continentale à un stade ultérieur ;
  • promouvoir et réaliser le développement socio-économique inclusif et durable, l’égalité de genres et la transformation structurelle des États parties ;
  • renforcer la compétitivité des économies des États parties aux niveaux continental et mondial ;
  • promouvoir le développement industriel à travers la diversification et le développement des chaînes de valeurs régionales, le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire ; et
  • résoudre les défis de l’appartenance à une multitude d’organisations qui se chevauchent, et accélérer les processus d’intégration régionale et continentale.

L’atteinte de ces objectifs passera par :

  • L’élimination progressive des barrières tarifaires et non tarifaires au commerce des marchandises ;
  • La libéralisation progressive du commerce des services ;
  • La coopération en matière d’investissement, de droits de propriété intellectuelle et de politique de concurrence, dans tous les domaines liés au commerce et dans le domaine douanier et dans la mise en œuvre des mesures de facilitation des échanges ;
  • L’établissement d’un mécanisme de règlement des différends concernant leurs droits et obligations ; et
  • L’établissement et le maintien d’un cadre institutionnel de mise en œuvre et de gestion de la ZLECAf.

Pour l’atteinte de ses objectifs, la ZLECAf s’est dotée de plusieurs organes dont l’Observatoire du Commerce Africain (OCA), ATO (African Trade Observation) en Anglais. L’ATO est l’un des cinq instruments opérationnels de la ZLECAf qui contribuera à informer les entreprises et avoir en temps réel des informations commerciales.

La ZLECAf, pourquoi faire ?

Selon Albert Zeufack, Economiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique « La Zone de libre-échange continentale africaine a la capacité d’accroître les possibilités d’emploi et les revenus, ce qui contribue à élargir les perspectives de tous les Africains. Elle devrait permettre de sortir de la pauvreté modérée environ 68 millions de personnes et de rendre les pays africains plus compétitifs ».

« La Zone de libre-échange continentale africaine a la capacité d’accroître les possibilités d’emploi et les revenus, ce qui contribue à élargir les perspectives de tous les Africains. Elle devrait permettre de sortir de la pauvreté modérée environ 68 millions de personnes et de rendre les pays africains plus compétitifs ».

Albert Zeufack, Economiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique

En d’autres termes, un grand marché s’ouvre à travers cet accord et chacun pourra y faire ses affaires, y tirer ses bénéfices. Qui dit marché, dit compétitivité pour les entreprises et une meilleure possibilité de choix pour les consommateurs finaux. Un marché énorme de plus d’un milliard de personnes.

Ce marché arrive certes mais notre pays est-il prêt ?

Afin d’assurer l’interface entre la Côte d’Ivoire et le Secrétariat de la ZLECAf, promouvoir cet accord et faire le suivi évaluation de ses activités de mis en œuvre, la Côte d’Ivoire a créé, sous l’autorité du Premier ministre, le Comité National de la Zone de Libre-Echange Intercontinentale Africaine, CN-ZLECAf.

Composé d’un Conseil d’Orientation et de Décision, d’un Comité Technique et d’un Secrétariat Exécutif, le CN-ZLECAf mène des activités afin de diffuser et de vulgariser les informations et les publications du Secrétariat de la ZLECAf.

Dans ce cadre, le CN-ZLECAf a organisé :

Ainsi, toutes ces actions ont pour objectif final de permettre à la Côte d’Ivoire de s’accaparer cet accord afin de pleinement en bénéficier. Le secteur privé également a son rôle à jouer.

Le secteur privé en ordre de bail.

Diverses organisations du secteur privé se mettent en ordre de bataille afin d’être prêtes à tirer tout le profit possible de la ZLECAf. Il s’agit d’informer, former et outiller les entreprises ivoiriennes. Au nombre des activités mises en œuvre figure la formation en ligne intitulée : êtes-vous prêt(e)s à exporter vers d’autres marchés africains ? Par ces cours de l’Association pour la Promotion des Exportations de Côte d’Ivoire (APEX-CI), l’auditeur saura les opportunités offertes par la ZLECAf, comment rechercher des marchés d’exportation par de nouveaux outils d’information commerciale et comment bénéficier des financements commerciaux, la gestion des risques liés aux paiements, à la logistique à l’exportation et les règles de conformité.

Bien d’autres initiatives sont mises en œuvre comme le FORUM PLS KAIZEN TRAINING qui avait pour thème : A la conquête des opportunités d’une Afrique intégrée : quelle(s) stratégie(s) pour un secteur privé africain résilient et prospère ?

FORUM PLS KAIZEN TRAINING. Crédit photo : CN-ZLECAf

Et pour finir

S’il s’avère indéniable que le marché commun qui s’annonce est une aubaine pour le consommateur, mais aussi pour les entreprises, il est plus nécessaire que nous acteurs locaux soient informés et formés. En effet, les entreprises locales auront certes accès à ce grand marché, mais les entreprises étrangères auront également accès au marché ivoirien. Si nos PME ne sont pas prêtes face aux différents challenges, il leur sera très difficile de tirer profit de cette ZLECAf.

Étiquettes
Partagez

Commentaires