Les utilisateurs zombies de smartphones en Côte d’Ivoire
Depuis l’explosion de l’utilisation des smartphones, on assiste à un nouveau phénomène : le retour des zombies. Ça ressemble à un titre de film américain de série Z. Ce phénomène est très simple à comprendre.
Dans la rue, les transports en commun, les salles d’attente et autres espaces publique, plus aucun moyen de parler à son voisin, tout le monde à la tête baissée, comme un zombie. En réalité, chacun est face à son petit écran, entrain de discuter avec des gens à mille lieux de là, au lieu de communiquer avec le voisin immédiat. Ainsi, fin de la communauté, vive la singularité.
Affaire de smartphone ou le retour des zombies
Un tour dans la ville vous fera forcement voir quelqu’un comme ça..
Ainsi, concentré qu’il est sur son petit écran, il est sérieusement occupé à converser avec des gens qui sont très loin de sa position actuelle. Cependant, il ignore totalement son voisin immédiat. C’est fini le temps où les salles d’attente et autres endroits publics étaient fait pour faire des rencontres et converser; au contraire, chacun se promène avec sa communauté.
Un phénomène uniquement ivoirien?
A priori, ce phénomène n’est pas uniquement ivoirien. Cependant, la société ivoirienne en est réputée facile de conversation: chez nous c’est le « vivre ensemble ». En occident, il n’est pas rare que des voisins qui passent des années sans jamais s’adresser la parole; ce qui n’était pas le cas en Côte d’Ivoire.
Fin de la communauté, vive la singularité!
Généralement, la société ivoirienne c’est la communauté, les bonjours à gauche et à droite, les fous rires entre inconnus qui viennent juste de se rencontrer dans la salle d’attente d’une banque ou des conseils de santé partagés dans la salle d’attente d’un hôpital! Alors face à ce nouveau Lalé (comme on appelle les smartphones chez nous), c’est toute une caractéristique de la société qui disparaît: le communautarisme.
En occurrence, je ne vous dis pas par quel moyen j’ai pris ces photos… je suis moi-même devenu un zombi.
Prendre les devants
Quand on pense aux conséquences que peuvent avoir les smartphones (manque de conversation, nomophobie, etc.), je pense qu’il est temps pour chacun de se poser la question suivante: suis-je dépendant de mon téléphone? Ne sommes-nous pas entrain de nos dénaturer au profit d’un simple écran? Pour une fois, réfléchissons aux conséquences pendant qu’il est encore temps !
En ce qui concerne l’Afrique, malheureusement, presque aucune recherche n’est faite sur la population africaine, comme j’ai pu le constater sur les moteurs de recherches. Quelques images pour illustrer mon propos :
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