En pleine nature : chronique d’une fête simple et bien vécue

Article : En pleine nature : chronique d’une fête simple et bien vécue
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8 novembre 2018

En pleine nature : chronique d’une fête simple et bien vécue

Le pourquoi du comment

Fatigué de faire toujours les mêmes choses lors des fêtes dans la ville d’Abidjan, je me décide à vivre une nouvelle expérience : une fête au campement. Loin de toute ville et même de tout village, en pleine forêt, en pleine plantation.

Le départ

Tout commence par le départ de la ville d’Abidjan. D’abord, après quelques achats nécessaires (articles de cuisine mais surtout quelques vins), nous voilà en route pour Brofodoumé. Chez nous, il ne peut y avoir de bonne fête sans bon vin. Brofodoumé est un grand village au nord d’Abidjan, sur l’axe Abidjan-Alépé. Il est surtout connu pour son complexe hôtelier dénommé Green-Valley. Après une trentaine de minutes dans un gbaka, nous y voilà.

En route pour l’aventure

Après quelques heures à flâner, à boire quelques bières et à visiter le village, nous nous mettons en marche pour notre destination. Ici, il n’est pas question de véhicule car la voie à emprunter n’est pas accessible en voiture, ni même à moto… Vous allez comprendre pourquoi.

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Deux heures de marche plus tard, nous voilà face à la Mé, rivière qui traverse la région du même nom. Impossible de traverser à pied car il n’existe pas de pont. Impossible aussi d’y accéder à moto… Nous devons continuer en pirogue. Moi qui voulais vivre une autre expérience, c’est ma première fois en pirogue. Pas besoin de vous en faire une description : jugez-en par vous même à travers la vidéo de ma traversée.

Encore trois heures de march, à travers les plantations de café, cacao, hévéa et divers campements, et nous arrivons à destination. Une maison faite en banco, perdue au milieu de nulle part, dans une plantation de cacao. C’est déjà la tombée de la nuit. Le campement le plus proche est à vingt minutes de marche.

Au campement

Viva la fiesta !

A peine arrivés et juste après l’échange de quelques civilités (protocole oblige), nous sommes devenus des habitués du coin. La fête peut commencer. Avec un bidon de bandji (boisson extraite du palmier bien connue des ivoiriens). Après le bandji, place au koutoukou (boisson obtenue à partie de la fermentation puis distillation du bandji). Et bien sûr, nous n’en sommes qu’au début. Avant même d’avoir mis le pied dans la chambre qui nous a été réservée, j’avais déjà pris ma dose. J’avais le tournis. Les journées pendant cette fête se ressemblent toutes : on se reveille en bandji, on mange, on boit, on mange et boit encore. Tout cela dans une ambiance de fou !

Bidon de bandji
Crédit Photo: Aubin Krah

Loin de tout plaisir exagéré, loin du luxe qu’on s’efforçait d’avoir ou de désirer, je découvre le goût des choses simples. Je découvre la valeur d’un litre de koutoukou de 1000 F CFA, là où nous nous efforcions d’acheter un champoupou (champagne) à 20 000 l’unité. Je découvre le rituel, la cérémonie qu’il peut y avoir autour d’un bidon de bandji. Un poulet tué et dégusté à 1 heure du matin, le partage de tout, même d’un bout de pain qu’on aurait négligé en ville.

Tout se partage
Crédit Photo: Aubin Krah

Pour se laver, je ne vous en dis pas plus, voyez par vous-même :

Une photo avant le bain
Crédit photo: Aubin Krah

Toute bonne chose a une fin

Après 3 jours à dormir à peine 3 heures par nuit, à faire le fou avec des gens que, quelque jours auparavant, je ne connaissais ni d’Adam ni d’Eve, il est temps de faire le chemin du retour. Bien sûr avec une pincée de regret du temps qui passe très (trop) vite.

La leçon d’une fête réussie

Ce que je retiens de cette expérience, c’est le plaisir et le bonheur que peuvent procurer les choses simples. Le plus remarquable, ce sont des gens qui vous accueillent comme si vous étiez des leurs depuis votre naissance. Ce qu’il faut savoir c’est que le bonheur ne se mesure pas à la qualité des moments qu’on passe, mais à la qualité des gens avec qui on les passe, ces moments.

Rendez-vous est pris pour une autre expérience bientôt, mais cette fois, ailleurs.

Belle fut la fête
La photo de famille Crédit photo : Aubin Krah
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