Le boulevard Nangui Abrogoua d’Abidjan, un exemple du désordre ivoirien !

15 septembre 2017

Le boulevard Nangui Abrogoua d’Abidjan, un exemple du désordre ivoirien !

Faites un tour en Côte d’Ivoire, à Abidjan et surtout à Adjamé, boulevard Nangui Abrogoua. C’est une invitation et je vous assure que vous allez retenir votre passage ici. Vous allez le sentir passer ! Les odeurs, le désordre, l’insalubrité font concurrence avec l’Abidjanais.

Au delà de cette insalubrité, nous faisons face, en Côte d’Ivoire et surtout à Adjamé, à un phénomène habituel : l’occupation anarchique des trottoirs et maintenant de la chaussée ! Les marchés sont délaissés pour les trottoirs et pire… pour la chaussée ! Dans cette vidéo que j’ai faite, assis dans un bus de la Société de transports d’Abidjan (SOTRA), vous pouvez clairement voir de quoi il s’agit. Ce sont des pères et mères de famille qui quittent leur maison chaque jour pour exposer ainsi leur vie entre les roues des bus et la mégarde des gbakamans (chauffeurs de transport en commun bien connus à Abidjan). Entre la chaussée et le marché, je pensais que les parkings étaient partagés !

Le risque est quotidien et les accidents habituels. La question que l’on pourrait se poser et que je me pose d’ailleurs c’est : à qui la faute ? La mairie ? Le district ? Le ministère ? L’Etat ? Le gouvernement a initié plusieurs campagnes de déguerpissement, comme le montre cette vidéo de ivoirtv.net ou encore cet article pris sur le site de la Chambre de Commerce Libanaise en Côte d’Ivoire (CCLCI) et consacré au même boulevard que j’ai filmé. Cette situation est tenace, au point d’interroger le quotidien officiel de l’Etat de Côte d’Ivoire, Fraternité Matin.

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Qui peut sauver Adjamé ? Mais allez voir le maire !

Toutes les opérations de déguerpissement se sont soldées, des mois après, par une recolonisation au vu et au su de tous.  Aveu d’impuissance de la part de l’Etat face à l’incivisme des Ivoiriens ? Complicité ou passivité de la mairie ? Les questions restent sans réponses.

Ce que l’on pourrait retenir, c’est que si nous les Ivoiriens, et à notre tête le chef de l’Etat, visons l’émergence, il est urgent d’agir et non d’abandonner comme nous le faisons. Même si des solutions viables ne sont pas envisageables pour certaines situations (voir ce communiqué du conseil des ministres du 21 juin 2017 cité par Rumeurs d’Abidjan), je pense qu’empêcher des gens d’occuper la chaussée est faisable. Chacun a son rôle à jouer.

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Commentaires

Richard Konan
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Le pire dans tout cela, c'est que tout le monde est conscient du problème mais personne ne semble avoir le traitement de choc.